Faut-il séparer l’homme de l’artiste ?

Répondre non, c’est dire que toute œuvre n’est que le reflet de l’artiste et que la fiction n’existe donc pas.
Répondre oui, c’est, par conséquence, légitimer un César du meilleur réalisateur à Roman Polanski, accusé de pédophilie. Par exemple.

Dans les deux cas, la réponse pose problème. Sans doute la question n’est pas la bonne. Pourtant, elle ne cesse de structurer la pensée médiatique et culturelle. Sa persistance souligne-t-elle que nous avons besoin de cette frontière ? Les questions découlant d’une telle problématique sont conséquentes : jusqu’où pouvons-nous aimer un artiste monstrueux ? L’art peut-il être placé au-dessous de tout ? Quelle est la place de la justice ? Que faire des films de Woody Allen, de la musique de Bertrand Cantat, des écrits de Céline, des poèmes de Verlaine, de la peinture de Gauguin ?

Ce spectacle percutant n’apporte pas de réponses mais il permet de se poser la question, chacun réfléchissant aux conséquences de sa réponse, quelle qu’elle soit.

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