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Juliette P. Pépin en résidence artistique

 Après Bruce Clarke en 2015, Chourouk Hriech en 2016, Claire Georgina Daudin en 2017, Amélie Berrodier en 2019, Mathilde Caylou en 2022 et Lidia Lelong en 2023,  Guénaëlle de Carbonnières en 2024 c’est Juliette P. Pepin qui a été sélectionnée pour la résidence artistique du Centre d’art Madeleine Lambert de 2025.

Guénaëlle de Carbonnières

Dressel communes, histoires d’haltern

Durant le printemps, le Centre d’art a accueilli l’artiste Juliette Pepin pour une résidence en territoire. Son projet a consisté en la création d’une série d’objets vases  inspirés de formes gréco-romaines de la région Auvergne-Rhône-Alpes, et plus spécifiquement de Vénissieux. Ces formes, modernisées et etainet influencées par l’architecture de la Ville.

La recherche a été axé sur la réinterprétation des formes, des usages et des histoires locales de Vénissieux. L’objectif a été de penser la ville, ses habitant.e.s et son histoire à partir des traces archéologiques retrouvées, des objets collectés, ainsi que du « mythe » historique qui entoure Vénissieux et qui est aujourd’hui remis en question.

L’idée est d’explorer Vénissieux sous forme d’un récit à travers les formes, mais aussi les mots et les histoires développées lors d’ateliers pour adolescents en milieu scolaire, ainsi qu’au cours d’une promenade réflexive dans la ville et ses alentours. Au-delà de la forme et du récit, le projet met un point d’honneur à développer une matérialité concrète à partir d’éléments de Vénissieux, notamment par la fabrication, durant la résidence, d’une sigillée locale1 et, à posteriori, d’une gamme d’émaux de cendres obtenus à partir de rebuts de bois, notamment ceux des rosiers, emblématiques de Vénissieux. Les objets, ou leurs prototypes, ont été réalisés en tout ou partie à partir d’argile locale (de préférence en faïence et terre à raku), notamment de sigillée issue de molasse extraite lors d’une fouille archéologique à Vénissieux en mars 2025.

Le projet inclut trois séries d’ateliers destinés aux adolescents dans le cadre des 15 heures de transmission prévues par la résidence, dont un réalisé en collaboration avec l’association Pandora.

 

Pour en savoir plus

Juliette Pénélope Pépin est une artiste dont la pratique transversale cherche à lier différentes formes de savoirs à travers une approche critique. Elle appuie sa création sur des recherches approfondies en matière de culture v isuelle, d’études post naturelles, de technocritique et bien d’autres courants théoriques. Inspirée par les perceptions humaines et autre-qu’humaines, son travail explore les significations du «voir» et de ce qui est «vu» à notre époque et ce en combinant expérimentation esthétique, échanges pluridisciplinaires et critique. Sa pratique fait appel à la sculpture, au collage, à la fabrication de biomatériaux et à l’iconographie expérimentale numérique qu’elle emploie pour créer des objets hybrides producteurs d’affects. La multiplicité est visible dans son travail vidéo, où les transitions, le rythme et l’échelle créent un sentiment d’accumulation. Ses projets font également appel à l’installation, à l’impression textile, la teinture naturelle, à l’enregistrement sonore et autres techniques susceptibles de soutenir la figuration de ses recherches.

Elle a récement été nominée pour le Prix ICART Artistik Rezo et a participé aux residences d’été de la Cherche (Normandie), ainsi qu’a la résidence Création en cours avec les Ateliers Médicis (Torcy) où elle a développé un travail sur la perception de l’autre qu’humain.e grenouille dans la continuité de son récent subside de recherche au ICA Kyoto (Kyoto Institute for Contemporary Art – Japon). Ses expositions récentes comprennent l’exposition en duo Stories of a frog in a field à Yuge Higashiyama (Jp), les expositions collectives Nature 2023 au musée CICA (Ko), BEING – Earth as event à l’Instituo terra y memoria (Pt), Hydrographism avec son collectif LIMB au
Brighton CCA Dorset Place (UK), Quand, Soudainement avec University Plurality à l’Espace Voltaire (FR) et la commission working conditions.

 

Retour en images sur la résidence de Juliette Pepin

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La résidence artistique du Centre d’art Madeleine Lambert

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Depuis 2015, la résidence du Centre d’art Madeleine Lambert accueille et accompagne les artistes pour développer un projet artistique inscrit dans le territoire et co-construit avec des partenariats. Chaque fois réinventée, cette résidence accorde des moyens de production aux artistes et un espace de liberté pour aller à la rencontre des habitants et créer de nouvelles œuvres.