Exposition collective “Sur le motif”

Du 17 décembre 2022 au 25 février 2023
Vernissage le vendredi 16 décembre à 18h30

avec les oeuvres de Usama Alshaibi, Christian Babou, Amélie Berrodier, Nicolas Daubanes, Safia Hijos, Alessandro Piangiamore, Juliette Rey, Camila Salame et Keen Souhlal

Vues de l’exposition

L’exposition dévoilée

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Exposition temporaire

Avec des œuvres originales de Usama Alshaibi, Amélie Berrodier, Nicolas Daubanes, Safia Hijos, Juliette Rey, Camila Salame, Keen Souhlal et des œuvres de Christian Babou et Alessandro Piangiamore, artistes de la Collection.

La prochaine exposition collective au Centre d’art Madeleine-Lambert à Vénissieux s’intitule Sur le motif. Prenant au pied de la lettre cette expression qui désigne au départ le fait de peindre « d’après nature, en plein air », ce titre est ici programmatique : le motif y tient le rôle principal, qu’il soit coloré, géométrique, décoratif, plat ou en volume.

Les artistes Usama Alshaibi, Christian Babou, Amélie Berrodier, Nicolas Daubanes, Safia Hiros, Alessandro Piangiamore, Juliette Rey, Camila Salame et Keen Souhlal sont issus de générations et de géographies différentes et ils développent dans leurs œuvres des approches très diverses – nourries de sensibilités artistiques et esthétiques qui leur sont propres. Mais toutes et tous ont en commun de présenter ici des œuvres rapprochées par la question du motif, de l’ornement, de la répétition et de la géométrie.

Ainsi, la place du motif dans la création et l’histoire de l’art est revisitée, à travers des itérations qui prennent la formes de vidéo, sculptures, multiples, peinture, papiers peints et céramiques, toutes habitées par la complexité inhérente à notre perception, nos références culturelles et personnelles et notre expérience sensorielle du motif.

Expressions à la fois abstraites et chargées de sens, les motifs déploient dans l’exposition leur présence paradoxale entre discrétion et fascination, se faisant aussi le point de cristallisation d’une myriade de souvenirs, de codes et d’indices sociologiques qu’ils véhiculent, résonnant avec notre mémoire visuelle et émotionnelle.

En savoir plus

Usama Alshaibi est en 1969 en Irak, en 1969 et a passé ses années de formation entre les États-Unis et le Moyen-Orient. Il est un cinéaste et artiste actif avec de nombreux courts métrages, documentaires et longs métrages à son actif. Ses films ont été projetés dans des festivals de films underground et internationaux et ont été diffusés sur des chaînes de télévision du monde entier. Usama Alshaibi vient de participer au Festival du film de Denver, Colorado.

Christian Babou est né en 1946, décédé en 2005. Après des études au lycée technique d’Agen, il intègre l’école des beaux-arts de Bordeaux de 1963, il obtient son diplôme en 1969. En 1971, il expose au Grand Palais au salon de la Jeune Peinture et se lance pleinement dans la peinture en quittant son emploi de cartographe à la faculté de Bordeaux. Il quitte l’Aquitaine pour Paris avec sa famille et s’installe à Pigalle, Cité du Midi. En 1972 il expose dans trois salons parisiens et à Céret. En 1973, sa première grande exposition personnelle se passe à la galerie Rencontres où il présente ses « Résidences de Prestige »…

Amélie Berrodier est née en 1992 et formée à l’Ecole des Beaux-arts de Dijon, elle a à son actif un grand nombre d’expositions et de résidences. Chacune de ses œuvres l’engage dans des rencontres inattendues. En jouant avec la porosité entre photographie et vidéo, Amélie Berrodier questionne l’image et la mise en scène de soi, revisitant l’histoire et la fonction sociale du portrait. Elle s’empare de moments singuliers, où les individus se relâchent, se dévoilent et cessent de contrôler leur apparence, leur image et leur comportement. Ce moment où, libérés des exigences de  leur « moi social » ils deviennent plus ouvertement eux-mêmes. Amélie Berrodier vient d’exposer à la Maison des Arts Contemporains de Pérouges, en résonance de la Biennale d’art contemporain de Lyon

Nicolas Daubanes est né en 1983. En 2010, il obtient le Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique de l’École des beaux-arts de Perpignan avec les félicitations du jury. Depuis 2008 et une première expérience en milieu carcéral au sein de l’établissement pénitentiaire pour mineurs de Lavaur, Nicolas Daubanes multiplie les expériences d’ateliers, de résidences d’artiste, de professorat en prison. Il ouvre à présent son champ d’action en allant vers d’autres espaces sociaux dit « fermés », ou encore « empêchés ». Il n’hésite pas à recréer des situations dans lesquelles il se met à l’épreuve, interrogeant ainsi plus largement les limites de l’existence et de la condition humaine. Actuellement, Nicolas Daubanes expose aussi à la Biennale d’art contemporain de Lyon

Safia Hijos est née en 1975. Après des études de droit et quelques années dans le conseil, elle décide de se consacrer entièrement à la céramique. Elle est diplômée d’un Master 2 en Céramique obtenu à La Cambre, Bruxelles en 2014. Entre Rococo et Pop culture,  ses sculptures et installations ne cessent de jouer avec l’histoire de la céramique. La composition et la mise en scène des pièces tissent un récit à la fois fantaisiste et coloré. S’attaquant au mur et même au plafond, la céramique s’inscrit alors puissamment dans l’espace. Vidéo-conférence de l’artiste au cours de sa résidence à Résidence ENSA Limoges.

Alessandro Piangiamore est né en 1976, il vit et travaille à Rome. L’artiste pousse la création artistique dans ses retranchements les plus techniques, mais aussi les plus poétiques. Faisant dialoguer, dans des installations composites, des objets et des images de toutes natures, il propose une relecture de leur aspect visuel et de leur sens réciproques. Ainsi, les aspérités du corail sont soulignées par l’image d’un volcan en éruption ou des sculptures produites par le vent mettent en valeur la puissance de la nature… L’artiste invite le spectateur à s’interroger sur ce qu’il croit voir et à redécouvrir ce qu’il ne voit plus. Actuellement, Alessandro Piangiamore expose à la Casa di Goethe.

Juliette Rey est née en 1994. Obtention du DNSEP Art, ENSBA Lyon. L’artiste s’intéresse au décoratif, art qui a toujours été considéré comme mineur. Le travail domestique, souvent attribué aux femmes et l’artisanat sont des pratiques qu’elle reconsidère. Elle extrait des éléments de l’architecture pour recouvrir des éléments tels que des socles. Les socles sont sensés être une structure neutre pour montrer la sculpture. Juliette expose actuellement au Museum de Bordeaux.

Camila Salame est née en 1985. Elle est diplômée de l’Ecole des Beaux-Arts et Histoire de l’Art, options Philosophie et Sociologie de la faculté des Lettres et des Sciences humaines de Bogota. À la fois artiste, historienne de l’art, passionnée de sociologie et de philosophie, Camila Salame développe des œuvres dans lesquelles le socle de pensée conceptuelle vient efficacement appuyer l’esthétisme des formes plastiques pour les emmener vers une poésie du sensible et de l’émotion. À cela s’ajoute une construction identitaire complexe qui nourrit son travail. Colombienne, issue d’une famille d’immigrés libanais et désormais installée en France après un passage aux États-Unis, une grande partie de ses recherches s’articule autour de la quête de ses origines. Camila Salame a été sélectionnée pour participer au 64ème Salon de Montrouge pour la promotion des jeunes artistes contemporains.

Keen Souhlal est née en 1982. D’origine française et Kabyle, Keen Souhlal a un parcours atypique. Après des études à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts à Paris (ENSBA), elle s’expatrie en Islande, au Groenland puis au Québec et complète sa formation par un CAP en marqueterie à l’Ecole Boulle. Elle utilise le bois, la céramique, la photographie, le dessin, ou encore la sculpture. Cet éclectisme de médiums lui permet d’envisager la nature selon une grande diversité de points de vue et de procédures. L’objet de réflexion de l’artiste est l’élément brut, extrait de son environnement naturel. Influencée par une large palette de mouvements, du Land Art à l’Arte Povera, l’artiste croise les matériaux, les formes et les techniques pour des rendus à la fois bruts, sensibles et délicats qui révèlent les tensions entre force et fragilité. Keen Souhlal participe actuellement à la Biennale des résidences d’artistes.

Public scolaire
Visite et atelier autour des expositions du Centre d’art

 
L’équipe de médiation du Centre d’art reçoit chaque année de nombreuses classes pour des visites et des ateliers autour des expositions.

Notre équipe pédagogique propose aux écoles :

• [Maternelle] une visite commentée
  

• [CP, CE, CM] une visite commentée suivie d’un atelier de pratique artistique.

• [Collège & Lycée] une visite commentée

Rdv possible le lundi, mardi et jeudi de 9h à 11h et de 14h à 15h30 et les mercredi et vendredi de 9 à 11h. Les visites commentées et les ateliers sont gratuits.

Sur réservation, par mail uniquement.

16ème
Biennale de Lyon

Manifesto of fragility

Du 14 septembre au 31 décembre 2022, la 16e Biennale investit principalement les usines Fagor, le macLYON, l’IAC de Villeurbanne, les musées Guimet, Gadagne et Lugdunum et de nombreux lieux en résonance dont le Centre d’art de Vénissieux.

Créée en 1991, la Biennale de Lyon s’affirme aujourd’hui, après plus de trente années d’existence, comme la plus importante manifestation en France consacrée à l’art contemporain et un temps fort dans l’agenda des événements majeurs à l’échelle mondiale.
Imaginée par les commissaires Sam Bardaouil et Till Fellrath comme un “manifeste de la fragilité”, la 16e édition de la Biennale d’art contemporain de Lyon affirme la fragilité comme intrinsèquement liée à une forme de résistance, initiée dans le passé, en prise avec le présent et capable d’affronter l’avenir.

Informations pratiques